Me,myself and I.

Le temps passe si vite qu'on ne le voit pas passer. Et pourtant il passe ; il ne fait que ça, il fait aussi vieillir.

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Cher Journal,

Je viens de me rendre compte que ma vie n’avait aucun sens. Et c’est maintenant que je me rends compte ? Alors que j’ai 19 ans, je suis à l’université et que j’ai emménagé à Chicago. Et bien sûr, je me retrouve encore à écrire dans ce p*tain de journal sans valeur ! Je ne sais plus quoi faire ou penser. J’avoue que ces derniers je suis paumée, dans le genre carrément paumé. Certains diraient en lisant ça, comment c’est possible ? Heaven, la fille si sûre d’elle et qui sait ce qu’elle fait de sa vie. Eh bien ces personnes ont tort. Je ne suis que cette jeune fille, à l’allure fière et décidée qui en fait n’est rien de tout cela. Je suis juste cette fille paumée à la recherche d’un but dans si vie. Souvent seule au milieu de tous ces gens. Je suis au fond juste cette fille qui ne sait pas très bien qui elle est et ce qu’elle veut, seule dans ce Monde cherchant quelqu’un qui voudrait bien l’accompagner afin de lui donner un réel sens à sa vie. Mais ce n’est pas le cas. La preuve ma vie n’est pas ce qu’il y a de plus heureux.

Née un certain 06 juin 1991 à Paris dans une famille de bourges parisiens, je n’ai pas eu ce qu’on peut dire une belle enfance. Du moins si, beaucoup m’enviaient mais avouons-le qu’est-ce qui est mieux ? Avoir tout ce dont vous voulez et être complètement ignorée par vos parents ou faire quelques concessions et avoir une belle enfance heureuse avec vos parents ? Pour ma part j’opterais plutôt pour le deuxième choix. Pourquoi ? Parce que j’ai tout simplement vécu le premier choix et ce n’est pas ce qu’on appelle vivre dans la famille de l’année. Oh non ! Ce n’est pas vraiment avec cela que rime le mot amour. Délaissée la plupart du temps à ma nourrice ou ma grand-mère, mes parents me servaient plutôt de banquiers qu’autre chose. La seule chose de bien qu’ils faisaient pour moi c’était m’offrir tout ce que je voulais. Cela les laisser à penser qu’ils étaient de bons parents qui assuraient la meilleure des éducations pour leurs enfants chéris.

Car oui je n’étais pas seule… J’avais un grand-frère. Oui c’est bien ça, j’avais. Il est mort … A l’âge de mes quinze ans, il en avait dix-huit. Plutôt du genre tête brûlée qui en fait qu’à sa tête, mon frère était genre mon modèle. A tout ce qu’il faisait je disais Amen. Il était pour moi le modèle de la belle vie. En effet, il avait eu le cran de dire M*rde à mes parents et avait réussi à se barrer de cette maison infernale. Du genre bon fêtard, amuseur, … Luke, car il s’appelait comme ça, avait eu la bonne idée de faire une course de voiture sur des routes sinueuses avec ses amis. Défoncé, il prit la voiture et décida de faire cette course. Il ne vit pas cette sortie de route … Il mourut sur le coup. Ce fut la perte la plus énorme de ma vie. Je crois que même aujourd’hui je ne m’en suis pas remis. Une trop grosse perte. Celle de mon frère, de mon sang, de ma chair, de mon modèle …

Pour mes parents ce fut aussi une grosse perte. Au fond, je savais que Luke était leur préféré, celui en qui ils avaient mis tous leurs espoirs pour leur succéder à la tête de leur entreprise. Car oui j’avais omis de vous le dire, mais mes parents sont les heureux possesseurs d’une entreprise multimilliardaire d’automobiles. Du moins, mon père en est à la tête. Ma mère est juste cette potiche qui est tombé sur le bon homme au bon moment. Issue d’une famille bourgeoise, ceux-ci lui avaient appris à viser la bonne personne afin de pouvoir vivre heureuse jusqu’à la fin de ses jours. Alors oui, on peut enfin le dire. Il n’y a jamais vraiment eu d’amour dans cette famille. Tout ici est basé sur le mensonge et l’argent. Le seul amour qui existait était celui entre Luke et moi. Mais depuis qu’il a disparu, je ne suis plus cette fille joyeuse au bon cœur. J’ai perdu goût à la vie petit à petit. Comme-ci je n’avais plus aucun but dans la vie. Et c’est vrai je n’en ai plus vraiment. Avant j’aimais jouer du piano, de la guitare et d’autres instruments que m’avait appris à jouer Luke.

Mais maintenant ce n’est plus pareil. Même si un jour il m’a dit « A chaque fois que tu joueras d’un instrument, ce sera comme ci nous étions tous les deux réunis. Comme ci nous ne faisions plus qu’un. » J’aimais à croire en ses paroles. Mais voilà, cela fait bien longtemps que mes parents ont éteint cette étincelle en moi. Celle qui me poussait à jouer de tout mon cœur d’un instrument afin de repenser à mon frère. Mais celle-ci s’est éteinte depuis bien longtemps. Depuis que mes parents m’ont fait comprendre que je ne serais jamais à la hauteur de mon frère et que de toute façon tout ce que je ferai au fond, peu leur importeraient.

C’est pourquoi dès que j’ai eu mes dix-huit ans et que mon compte épargne c’est débloqué, je me suis barrée de cette p*tain de baraque morbide. A la recherche de mon futur, d’une vie, de ce qui me ferait avançait désormais. Mon père étant de nationalité américaine et ma mère française, je décidai donc de partir vivre aux Etats-Unis, loin de cette vie française aux fantômes si morbides. Et me voilà. Arrivée à Chicago, prête à entrer dans cette université de Chicago pour y étudier la musique. Comme il se doit et comme je l’avais promis à mon frère, j’étudierais la musique. Il m’avait toujours dis que je serai une excellente musicienne alors qu’elle serait la meilleure preuve de lui prouver qu’il avait raison que de m’inscrire à l’université pour me consacrer à ce rêve. A notre rêve.

C’est donc motivée et retombée amoureuse de la musique que je suis arrivée à Chicago. Afin d’honorer ma passion et celle de mon frère. Même si je ne sais pas où tout cela me mènera. Au fond, je ne suis que cette jeune fille paumée qui recherche un but à sa vie et qui essaye de combler ce trou dans son cœur causé par la disparition de son frère. Je ne sais plus quoi penser, ni quoi faire. J’essaye juste de vivre ou du moins survivre dans ce Monde à la recherche d’un rêve … d’un rêve sûrement brisé.

Me,myself and I.

Bonjour je m’appelle Heaven Candice Davies. Hum’ nan. Cela ne rime à rien. En fait je suis perdue, je n’ai pas l’habitude de faire ce genre de choses. Je suis plutôt du genre à casser les vieilles habitudes des gens et j’avoue que suivre les règles de quelqu’un me gêne quelque peu. Mais puisqu’il faut le faire, je le ferais. Par où commencer ? Je sais, mon style !

Alors pour tout vous dire j’aime m’habiller comme je le sens. Suivre une mode ou des règles n’est pas mon fort. Je déteste obéir à quelqu’un lorsqu’il est question de me fringuer. Je préfère suivre mon instinct au lieu de suivre celui des autres. Et pour l’instant je n’ai jamais eu à me plaindre de mes choix. En général, je m’habille du genre plutôt cool. Jean, Vans, Tee-shirt rock,… Mais cela ne m’a jamais empêché d’avoir la classe et d’être connue des autres. On pourrait même dire que c’est ma marque de fabrique, ce qui permet de me différencier des autres et d’imposer mon propre style. Qu’il plaise ou non aux autres.

Néanmoins, qui vous a dit que je n’aimais pas m’habiller de robes, escarpins et autres tenues classes ? Personne ! Je suis une personne qui aime casser les images et les apparences. Je m’adapte à tout et sans aucun problème. Même si la plupart du temps j’aime avoir le dernier mot sur mon style vestimentaire. En effet, je suis du genre à en faire qu’à ma tête. Une fête impose robes et escarpins ? Ce n’est pas un problème pour moi, j’arriverais en jean et baskets. C’est ma marque de fabrique de toujours, alors pourquoi changer pour faire plaisir aux autres ? Ne devons nous pas se faire plaisir avant de faire plaisir aux autres ?

Après cela, je pense que vous avez eu un léger aperçu de mon caractère. Du moins je suppose. Je suis du genre têtu et rebelle. Je déteste avoir quelqu’un sur mon dos qui me crie ce qu’il faut ou ce qu’il ne faut pas faire. Je suis juste comme ça, l’autorité ça me donne des migraines. Alors mieux vaut pas trop m’en demander. Du genre lunatique, un rien peut me faire changer d’humeur. J’avoue que c’est plutôt chiant mais avouons-le, qui ne l’est pas un peu ? En même temps comment voulez-vous être joyeuse et sourire à tout bout de champ lorsque quelqu’un vient vous prendre la tête ? Pour moi c’est tout bonnement impossible.

Un autre défaut ? Comme beaucoup j’en ai pas mal. Mais il y en a un en particulier qui me bouffe littéralement. Je suis une p*tain de maniaque ! Je déteste être sale ou quoi que ce soit. Côté rangement je suis un peu plus cool mais pour le reste je ne supporte pas la saleté ou les choses salissantes. Un côté assez chiant, je l’avoue mais bon, qui aime vivre dans la m*rde ? Pas moi en tout cas !

Sinon à part mes côtés chieuse. J’ai des côtés sympathiques. Ouverte à tous je parle à tout le monde, ce qui fait que je me fais beaucoup d’amis et que je suis connue de beaucoup de personnes. Généreuse, je ne perds jamais de vue le bonheur de mes amis avant tout. J’aime leur offrir des cadeaux et leur faire plaisir car je sais que mes vrais amis seront toujours là pour moi. Mais je ne vous cache pas que rare sont mes vrais amis. Pour le reste, ce sont plutôt des sangsues à la recherche du pognon ou de la célébrité. Mais laissons les croire à leur bonheur. Cela ne fait pas de mal à personne. Du moins pas à moi en tout cas …

Je suis peut-être connue de nombreuses personnes mais au final personne sait qui je suis vraiment. Même mes vrais amis ne connaissent pas tout de ma vie. A part peut-être ma meilleure amie et mon confident à qui je dis tout. Mais soyons francs, si vous voulez faire parler de vous, il faut que vous ayez une grande part de mystère en vous. Cela ne fait qu’engendrer les rumeurs et les histoires à propos de vous. Et bien sûr, tant que l’on parlera de vous en bien ou en mal vous serez connu quoi qu’il se passe. C’est ce que je suis, quelqu’un qui aime qu’on parle de lui en bien ou en mal.